Prospères marmottes

Un heureux effet du réchauffement global se produit au Colorado et dans les Pyrénées Catalanes.

Entre 1976 et 2008,  les nombre et poids de ces sympathiques rongeurs terricoles n’ont cessé de s’accroitre, avec une accélération de 2001 à 2008.

Ce phénomène est attribuable à trois facteurs combinés : une fonte plus précoce des neiges avance la productivité végétale, assurant ainsi une meilleure survie des jeunes marmottes.

Amateurs de fraiches altitudes, ces animaux, à l’instar d’autres espèces partageant les mêmes affinités, avaient survécu sans peine au précédent réchauffement climatique. Ce dernier s’était étalé sur 10000 ans (d’il y a 20000 à 10000 ans), permettant ainsi leur adaptation progressive à de nouvelles conditions.

En sera-t-il de même avec l’actuel  réchauffement, qui, au bout de 260 ans d’existence, produit des conséquences semblables à celles qui surviennent seulement après plusieurs milliers d’années consécutives de réchauffement ?

So long , marmots !

 

Sources :

- Coupled dynamics of body mass and population growth in response to environmental change, Nature, 21.07.2010, trraduit en Français sur Physorg.com, archives, 21.07.2010.

- An earlier changing climate: humans had to adapt in ancient warning world, Physorg.com, 16.03.2010.

- Potential distribution of the Alpine marmot in Southern Pyrenees, Ethology, Ecology and evolution, 12.2009 ;  Physorg.com, 09.03.2010.

Echange cancers infantiles  contre petits-déjeuners, déjeuners et ordinateurs gratuits

Cette étrange transaction se déroule dans l’état de Géorgie, aux Etats-Unis.

Depuis plusieurs décennie, une compagnie énergétique y exploite deux réacteurs nucléaires à Waynesboro, localité de 6500 habitants. En échange des avantages matériels évoqués ci-dessus, l’ensemble de la population accepte une augmentation moyenne de 18,5% de divers types de cancers juvéniles depuis une vingtaine d’années.

C’est pourquoi Barack Obama a choisi ce lieu pour relancer le nucléaire civil Américain : deux nouveaux réacteurs vont y voir le jour d’ici respectivement 2016 et 2018.

Il y a une trentaine d’années, de nombreux opposants argumentaient avec justesse sur, entre autres, ces risques sanitaires : aujourd’hui, seule une poignée est restée insensible aux 950 emplois existants comme aux 1600 à venir. Quant à l’ébouriffant maire de Waynesboro, il se félicite d’avoir dans sa ville toutes les enseignes de fast-food, alors qu’il n’y en avait aucune avant l’arrivée du nucléaire…

Pourtant, les pathologies infantiles liées à ce mode d’énergie sont dument attestées de par le monde.

Ainsi, l’Office Fédéral Allemand de Protection contre les Rayonnements a fait savoir, qu’entre 1980 et 2003, un surcroit de 117% avait été constaté chez des enfants de moins de 5 ans résidant à moins de 5 km des 16 réacteurs allemands.

A proximité d’unités de retraitement de déchets nucléaires, de tels surcroits ont également été enregistré :

-+ 100% à Sellafield (Grande-Bretagne) ;

-+ 600% sur des enfants de 5 à 9 ans dans un rayon de 10 km autour de La Hague (France).

 

Sources :

- Etats-Unis : le retour de l’atome, Le Monde, 07.05.2010.

- Le passé atomique du Royaume-Uni pèse sur la relance de sa filière nucléaire, Le Monde, 29.04.2008.

- Les leucémies infantiles plus fréquentes près des centrales nucléaires, Le Monde, 12.12.2007.

- Espérance de vie, la fin de l’illusion, Claude Aubert,  Terre Vivante Editions, 2006.

Comment les trouver ?


Il n’est déjà pas facile de mettre la main sur un végétal dont moins de 50 individus existent à l’état sauvage sur la planète. Mais lorsqu’il s’agit d’une plante qui pousse exclusivement sous terre, cela relève du tour de force.

Pourtant, celui-ci a été réalisé par des scientifiques Australiens, au bout de nombreuses heures de patientes recherches ayant mobilisé moult bénévoles.

Rhizantella Gardneri, une variété d’orchidées, est en effet indétectable d’une autre manière.

Cette plante blanche à petites fleurs marron foncé s’est affranchie de toute nécessité de photosynthèse : elle vit sa vie souterrainement en recevant ses substances nutritives des Thanatephorus Gardneri, champignons associés aux genets.

Pour ce faire, elle s’est débarrassée des fonctions servant à capturer la lumière du soleil, présentes dans les chloroplastes des autres végétaux, ne conservant que 37 gènes : c’est le plus petit génome chloroplastique connu à ce jour. Découverte depuis 1928, sa capacité à vivre sans photosynthèse n’a semble t-il pas suscité de recherches complémentaires : par exemple, d’autres végétaux ont-ils de semblables modes d’existence ? Des plantes alimentaires pourraient-elles pousser naturellement avec une moindre photosynthèse ?

 

Source :

- Western Australian’s  incredible underground orchid, Physorg.com, 08.02.2011.

 

JEAN-LUC MENARD