Commentaire Blog d’un écologue - 15/11/11

Préventions  efficaces des pathologies : biodiversités et milieux  naturels

Pris parmi de nombreux autres, voici trois exemples qui mettent en lumière la véracité de cet axiome.

- Le paludisme cause le décès de 800000 personnes chaque année.

Dans 54 districts de l’Amazonie Brésilienne, il a été montré que le déboisement de seulement 4 % d’un territoire accroissait de 48 % le nombre d’impaludés : en effet, Anophele Darlingui, moustique transmettant le virus, apprécie particulièrement les mares à découvert que la déforestation occasionne.

A l’ouest du Kenya, le poisson Tilapia a été réintroduit dans un lac : la population de moustiques vecteurs de la malaria y a alors diminué de 94 %.

- Voilà longtemps que le virus du Nil Occidental a quitté l’Ouganda, son lieu originel d’activité.

Possiblement mortel (fièvres) ou provoquant des décès foudroyants(méningites), il a essaimé, entre autres de nombreux pays, aux Etats-Unis.

Là- bas, de patientes recherches ont démontré que s’il existe une diversité d’oiseaux s’équilibrant entre espèces, seul un volatile sur mille est infecté par ce virus : peu de transmissions aux humains se réalisent alors.

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Commentaire Blog d’un écologue - 18/07/11

Echange de bons procédés

Dans deux biotopes comparables (lacs dans le Wisconsin aux Etats-Unis, et cours d’eau en Colombie Britannique, Canada), une réciprocité végétaux/saumons contribue à une bienfaisante diversité.
Lorsque les algues d’eau douce sont en quantité insuffisante, le zooplancton local complète son alimentation par des résidus végétaux (feuilles d’érable, aiguilles de pin, …), à la vive satisfaction des saumons qui se nourrissent en partie de ces organismes zooplanctoniques (daphnies, …).
A leur tour, via les nutriments issus de leurs frais, la plus ou moins grande abondance de saumons contribue à déterminer les types et productivités des végétaux présents dans les forêts environnantes.
– un nombre élevé de ces poissons favorise une faible diversité de plantes à haute teneur en éléments nutritifs (ronce, sureau,….)
– un nombre faible favorise une grande diversité de plantes à basse teneur en éléments nutritifs (myrtille, bleuet,….)

 

Sources :

- Impacts of salmon on riparian plant diversity, Science, 25.03.2011 ; traduit en français sur Physorg.com à la même date.
– Strong evidences for terrestrial support of zooplancton in small lakes based on stable isotopes of carbon, nitrogen and hydrogen, Proceedings of National Academy of Science, 01.02.2011, physorg 21.01.idem.

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Commentaire Blog d’un écologue - 18/03/11

Prospères marmottes

Un heureux effet du réchauffement global se produit au Colorado et dans les Pyrénées Catalanes.

Entre 1976 et 2008,  les nombre et poids de ces sympathiques rongeurs terricoles n’ont cessé de s’accroitre, avec une accélération de 2001 à 2008.

Ce phénomène est attribuable à trois facteurs combinés : une fonte plus précoce des neiges avance la productivité végétale, assurant ainsi une meilleure survie des jeunes marmottes.

Amateurs de fraiches altitudes, ces animaux, à l’instar d’autres espèces partageant les mêmes affinités, avaient survécu sans peine au précédent réchauffement climatique. Ce dernier s’était étalé sur 10000 ans (d’il y a 20000 à 10000 ans), permettant ainsi leur adaptation progressive à de nouvelles conditions.

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