Commentaire Blog d’un écologue : mars 2014 - 17/03/14
Loin de la sylviculture
Les monocultures d’arbres ont essentiellement deux impacts négatifs, quelles que soient les essences cultivées ou leurs lieux de culture :
- une seule essence ne dégage qu’une sorte d’odeur répulsive, dissuadant peu de sortes de parasites, et n’attire que quelques espèces régulatrices de prédateurs, alors que plusieurs essences présentes simultanément dissuadent des dizaines de genres de parasites, tant par de multiples effluves olfactives que par la multiplicité de leurs régulateurs (oiseaux, insectes, …) séduits par cette variété.
- des plantations massives d’arbres au même moment impliquent qu’ils ont les mêmes âges, ce qui réduit dès le départ leur alimentation en eau : en effet, ces âges similaires font que leurs racines vont chercher ce précieux liquide aux mêmes profondeurs, la où des arbres d’âges différents envoient leurs systèmes racinaires à des profondeurs diverses.
C’est pourquoi incendies et tempêtes occasionnent souvent d’impressionnants dégâts au sein de sylvicultures dévorées par de nombreux parasites (dendroctones, mineuses, scolytes, chenilles…) et affaiblies par un manque structurel d’eau.
Pourtant, suffisamment de mécanismes naturels assurent, partout sur la planète, de solides garanties contre ces phénomènes.
Ainsi, en Californie, les 95 espèces locales de Manzanita (des arbustes à feuillage persistant) sont-elles aidées par les souris, campagnols et rats-kangourous qui ouvrent leurs fruits et en enterrent les graines pour plus tard… ou jamais, car la mémoire n’est pas le fort de ces animaux.